Une tradition ancienne mais encore très présente dans notre pays, une façon de montrer sa proximité avec la famille du défunt.
L'Italie est un pays de traditions. À chaque moment de notre vie, il y a une coutume à respecter ou simplement à honorer. Le consolo en fait partie. Ce terme, qui dérive de "consoler", désigne le geste simple des amis et des parents qui s'occupent de la famille du défunt et la consolent en lui offrant des plats cuisinés ou des produits d'épicerie pour les jours à venir. Comment cette tradition est-elle née?
De l'Italie rurale à nos jours: la coutume du consolo
Du centre au sud de l'Italie, cette tradition est toujours vivante. Elle n'est certainement pas enracinée dans le passé, où les produits de première nécessité qui manquaient très souvent dans les foyers, comme un simple paquet de sucre ou de sel, étaient apportés aux proches du défunt. Aujourd'hui, la règle du respect et de la pudeur est très souvent en vigueur, d'où une faible intrusion dans le deuil d'autrui. On essaie cependant de faire de son mieux, en apportant des repas chauds à domicile ou en proposant de s'occuper des tâches gênantes pendant la période de deuil.
Différents types de consoles existent encore aujourd'hui, en fonction de la proximité de la famille ou de l'heure de la visite: généralement, les membres les plus proches de la famille étaient chargés de préparer ou d'apporter le petit-déjeuner, c'est-à-dire les friandises, le café et les boissons chaudes. Pendant les repas de la journée, les plus proches se relayaient pour préparer les déjeuners et les dîners. Cette pratique se poursuit pendant les premiers jours du deuil jusqu'à la fin des funérailles. Les amis, quant à eux, qui rendaient généralement visite au défunt et à sa famille dans l'après-midi, apportaient du sucre et du café, mais aussi des biscuits ou des pâtes en guise de cadeaux. Ne connaissant pas les besoins de la famille, ils avaient tendance à donner des choses toujours utiles et sans date de péremption particulière. On peut dire qu'aujourd'hui encore, ce sont les coutumes de consolation les plus pratiquées.
Dans les familles bourgeoises d'autrefois, les petits déjeuners étaient servis dans le bar le plus important de la ville, et tout ce qui était donné et non mangé allait à la communauté dans le besoin. Un beau geste pour prier et se souvenir des défunts.
Il est certainement possible de faire remonter cette tradition aux anciens banquets funéraires qui avaient lieu dans la Rome antique ou dans le monde grec. Appelé "silcernium", il consistait en un véritable banquet avec des plats riches et savoureux qui suivait l'enterrement du défunt. Son but était d'accompagner le défunt et de sanctionner une séparation avec ceux qui sont restés sur terre.
Aujourd'hui, les traditions évoluent et les fameuses "visites" aux membres de la famille ont souvent lieu dans les jours qui suivent les funérailles, surtout s'il s'agit d'amis ou de connaissances. Il suffit d'une pensée pour respecter la coutume de la consolation, car l'important est de consoler dans le respect et l'amour qui nous lient à ceux qui souffrent.
